Victor De Le Rue - Chasseur d’intensité
Victor de Le Rue double champion du monde de snowboard freeride est le nouvel invité de Mordu le podcast. Il nous parle de sa discipline, aussi dangereuse qu’impressionnante, et de sa vie de champion.
Victor de le rue : le snow en famille
Victor est le cadet d’une famille nombreuse.
Ses grands frères et grandes sœurs tous snowboardeurs amateurs ou professionnels, l'inspirent dès son plus jeune âge.
Il commence le ski à Saint Lary, station des Pyrénées dans laquelle ses parents tenaient un shop de ski.
Pour éviter de ne rien faire de ses journées, il s’inscrit au ski club, puis pour faire comme ses aînés, il se met au snow et rapidement se lance en compétitions.
Contrairement à ses frères, il préfère le freestyle. Il fait donc partie du groupe pyrénéen de boardercross ; ce qui lui permet de voyager en Europe et de participer aux championnats internationaux.
© Victor de Le Rue
Il se démarque en slopestyle et big air. Ce qu’il kiffe dans ces disciplines c’est de pouvoir s’exprimer, progresser et découvrir de nouvelles sensations.
Soutenu par sa famille et ses premiers sponsors, il réalise ses objectifs petit à petit et avance dans la discipline étape par étape.
Victor De Le Rue, à la recherche d’adrénaline
Au départ, il pratique le snowboard freestyle, sans trop faire de compétitions mais plutôt en réalisant des films. Rapidement l’envie de se lancer en compétition de snowboard freeride lui vient.
Victor nous rappelle les spécificités de cette discipline : les sportifs se lancent d’une crête en hors piste pour rider une face engagée et non sécurisée, dans la poudreuse.
Lors des compétitions, le but est d’optimiser au maximum la face, chaque ride obtient une note selon certains critères comme la vitesse ou l’originalité.
Pour se préparer, le Français regarde la face et essaye d’être inspiré, il réfléchit à des sections qui lui plaisent pour placer les figures de son choix. La préparation des runs est très importante, il faut prendre le temps de se poser les bonnes questions afin de gérer correctement son stress une fois en haut du pic.
« Pendant les compétitions tu te sens vivant ! »
C’est une discipline très intense dans laquelle il faut se battre pour progresser. Pour lui, après un compétition le plus important est d’être fier de son run et pas que de sa place.
En plus de la préparation mentale et physique, Victor à une botte secrète pour les compétitions, c’est cette musique suédoise : Dom far mig aldrig levande.
Le Français aborde aussi le thème du business model du snowboard, l’histoire de ses sponsors et la place des jeunes riders aujourd’hui, pour qui selon lui il est plus dur de se faire une place, car les Snow sports deviennent de plus en plus élitistes.
Il nous parle aussi de ses autres passions comme l’escalade et le parapente et de l’importance d’avoir plusieurs cordes à son arc pour pouvoir s’adapter aux conditions et à l'environnement.
Le souvenir de Victor de le rue qui l’a marqué
C’est un de ses premiers trip chez Rip Curl quand il n’avait que 17 ans.
Après avoir dormi dans un hôtel criblé de balles en Russie, ils se font déposer sur une crête par un hélicoptère de l’armée. En repartant l’helico manque de se crasher.
Un moment déjà bien intense pour un premier trip.
Quelques temps après, alors qu’ils préparaient un saut, ils se font tous emporter par une avalanche.
Seulement 5 riders sur 7 ressortent de la neige.
Après de longues minutes de recherches, ils retrouvent sains et saufs le cameraman et le photographe.
Un premier trip bien intense et surtout extrêmement marquant pour Victor.
« Si tu as envie de quelque chose, fait le à fond et met les chances de ton côté »
CES ARTICLES POURRAIENT AUSSI VOUS INTERESSER
