Michelle Desbouillons - Des plages de Rio aux vagues de Nazaré -

Michelle Desbouillons, franco-brésilienne implantée à Nazaré depuis quelques années, est l’un des visages forts du surf de gros féminin. Michelle revient pour Mordu sur sa carrière et sur les sensations qu'elle ressent en domptant ces monstres des mers.

Michelle Desbouillons : née pour surfer

Michelle naît et grandit au Brésil, à Rio de Janeiro dans une famille de surfeurs. Son père, shaper, la met sur une planche dès ses 7 ans, même si elle se rappelle avoir eu ce contact à l’eau et à la nature bien avant. Petite, elle a toujours su qu’elle allait devenir surfeuse pro. Elle commence d’ailleurs les compétitions très tôt, à l’âge de 13 ans. Elle remporte des championnats régionaux et participe au nationaux et au QS. Malheureusement, sans aucun sponsor, les coûts sont trop élevés. Elle étudie donc dans l’audiovisuel et devient présentatrice TV au Brésil.

Après quelques années et à un moment fort de sa carrière, elle décide de partir en France à Anglet. Les débuts ne sont pas facile car elle a dû laisser sa famille. De plus, les vagues du sud ouest la mettent en difficulté mais elle se fait vite à la culture française.

Michelle Desbouillons © Red Bull

Malgré une très bonne carrière en compétition et une bonne image en tant que free surfeuse, Michelle ressent un manque et décide de s'essayer au surf de grosses vagues. Le départ est dur, il faut se lancer malgré la difficulté et l'appréhension. Mais elle a l’opportunité de se rendre à Nazaré à plusieurs reprises et elle tombe amoureuse du spot. Là-bas, elle se sent comme à la maison. L’esprit de famille, la solidarité entre surfeurs et l'énorme intérêt des locaux pour le surf la poussent à repousser ses limites.

« Là-bas, je suis guidé par le bruit des vagues »
— Michelle Desbouillons

Les premières vagues sont dures car elle n’a pas l’habitude du tow-in, mais elle retrouve dans le surf de gros l’adrénaline qui lui manquait et qu’elle recherchait. Michelle nous rappelle que le surf tracté n’est pas aussi facile qu'on ne le pense, elle ressort de chaque session avec des douleurs et des courbatures. C’est pourquoi la préparation physique, en piscine et en salle de sport est extrêmement importante.

Michelle Desbouillons à Nazaré © WSL/Masurel

La franco-brésilienne fait partie d’un petit groupe de surfeuses de gros, qu’elle aimerait voir s'agrandir années après années. En effet, l’image de la femme dans le surf de gros est très importante pour elle. Michelle a conscience qu’elle inspire beaucoup de jeunes filles d’une nouvelle génération et cela lui donne envie de se dépasser pour plus tard voir encore plus de filles à l’eau.

Michelle nous parle aussi de la culture surf au Brésil, un pays pauvre où le surf donne envie de se donner dans le but de gagner des trophées et donc de l’argent. Mais elle insiste sur le fait qu’il n’y a aucune aide du gouvernement et qu’il faut donc tout faire tout seul, contrairement à d'autres pays.

« Le fait de travailler seul, donne encore plus d’envie de réussir »
— Michelle Desbouillons

La Brésilienne nous décrit  ses spots favoris dans le monde entier. Hossegor ou encore les îles Mentawai en Indonésie, des spots de rêves qui lui donnent envie de surfer. Elle nous parle aussi de son envie de devenir championne du monde de surf de gros et de ses autres passe-temps comme le running, le tennis ou encore le snowboard.

 

Les best spots de Michelle Desbouillons au Brésil

  • Fernando de Noronha (gauche)

  • Natal (centre gauche)

  • Barra da Tijuca (centre droite)

  • Bahia (droite)

Précédent
Précédent

Alex Caizergues - Un Game Changer accro à la vitesse -

Suivant
Suivant

Antoine Martin - L’Island Boy surdoué -